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Exil et fraternité en Europe au XIXe siècle

Publié le 24 juin 2013

Ouvrage sous la direction de Catherine Brice, professeur d'histoire contemporaine à l'UPEC et responsable du CRHEC et Sylvie Aprile, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Lille 3 et membre de l'IRHiS. Publié avec le soutien du CRHEC.

Date(s)

le 13 juin 2013

Présentation
Dans le cadre d'un projet financé par l'ANR consacré à La fraternité comme catégorie de l'engagement politique en Europe de 1820 à 1920, cette rencontre portant sur Exil et fraternité s’est orientée, plus précisément, autour d’une question “qu’est-ce que l’exil a fait à la fraternité ?”.

Le moment de l’exil est aussi le moment de la confrontation du rêve de la fraternité universelle des hommes libres et égaux avec la réalité des différences sociales, régionales, politiques, religieuses. L’exil a donc sans doute abîmé l’idée de fraternité, mais a aussi été un laboratoire de la pratique politique, obligeant les exilés à s’organiser en associations, en réseaux, à reconnaître les clivages et à ressouder les fractures, créant d'autres types de fraternités. Que ce soit pour les exilés italiens de 1821 en Espagne, les Polonais et Allemands de Paris sous la Monarchie de Juillet, ou encore ceux qui se retrouvent dans le Royaume de Piémont-Sardaigne, l'expérience est difficile.

On s’interroge sur les modèles confrontés à l’exil : modèles familiaux et modèles nationaux. Dans ce cas, il s’agit de confronter les familles de sang si l’on peut dire, avec la réalité de l’exil. Qu’il s’agisse donc des stratégies de recours à la famille au moment du départ, de la confrontation entre la famille métaphorique de la nation et la famille “réelle”, on joue sur les deux registres, celui des frères de sang et des frères politiques, en voyant comment s’articulent ces deux niveaux.

Enfin, l’exil reconfigure le modèle de la patrie. Ce que l’exil fait à la fraternité, c’est aussi proposer une autre forme de fraternité, plus ductile, plus flexible et sans doute plus ambiguë, que ce soit à travers la figure de Daniele Manin et de Garibaldi, l’exemple des communautés italiennes des Balkans ou chez les anciens communards. Comment s'articulent les puissantes métaphores qui ont nourri le discours romantique, libéral et national avec la réalité de l'exil ? C'est ce que ce volume présente autour des cas français, italien et espagnol.

A propos de la direction de l'ouvrage
- Catherine Brice est professeur d'histoire contemporaine à l'UPEC. Elle est également responsable du CRHEC et coordinatrice du projet ANR “Fraternité”.
- Sylvie Aprile est professeur en histoire contemporaine à l'Université Charles de Gaulle - Lille 3 et membre de l'IRHiS (CNRS).

En couverture
Giuseppe Mazzini sur le chemin de l'exil - Museo Centrale del Risorgimento
di Roma (MCRR) (avec l'aimable autorisation de l’Istituto per la storia del Risorgimento italiano)

Références de l'ouvrage

Editions Bière
ISBN : 978-2-85276-109-4
prix : 22 €
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