Colloque international "Iconoclasme et révolutions"
Publié le 9 novembre 2012
Colloque organisé par Emmanuel Fureix, maître de conférences en histoire contemporaine, membre du CRHEC et de l'Institut Universitaire de France.
Date(s)
du 13 décembre 2012 au 14 décembre 2012
Lieu(x)
Auditorium du Petit-palais Avenue Winston Churchill 75008 Paris > plan d'accès Accès transports publics Métro: station Champs-Elysées Clémenceau (lignes 1 et 13) RER: station Invalides ; ligne A, station Charles de Gaulle – Etoile (ligne C)
Présentation Statues déboulonnées, portraits déchirés ou brûlés, emblèmes grattés ou barbouillés : ces gestes iconoclastes semblent indissociables des processus révolutionnaires, des révolutions atlantiques du XVIIIe siècle aux révolutions arabes contemporaines. Que se joue-t-il derrière ces gestes apparemment dérisoires, souvent ravalés à du « vandalisme » ? Comment penser, à partir de l’iconoclasme, une histoire des relations entre des sujets et des signes de pouvoir (politique, religieux, social) ? Tel sera l’objet de ce colloque international et pluridisciplinaire, qui réunira au Petit Palais historiens, historiens de l’art, anthropologues, spécialistes d’aires culturelles et de périodes différentes, de la France à l’Afghanistan, de la Chine à l’Amérique latine, de la Russie à l’Espagne… La réflexion portera notamment sur les « pouvoirs de l’image » et du signe, sur le rapport au visible et au sensible en situation révolutionnaire et sur la puissance de transformation du social attribuée aux gestes iconoclastes. Les formes prises par cette violence symbolique, ses cibles privilégiées, ses acteurs individuels et collectifs, sa liesse ou ses silences, ses liens avec la violence physique, ses seuils de tolérance et ses compromis (entre conservation et destruction) seront interrogés.
Le colloque permettra d’éclairer les intentions des iconoclastes en révolution, explicitées ou non par eux : effacer une mémoire devenue intolérable, expurger une croyance, exprimer une opinion à la face de tous, s’approprier une souveraineté devenue disponible – sans que ces interprétations soient exclusives l’une de l’autre. Ces intentions seront rapportées à la réception et aux effets – tels qu’on peut les mesurer – des gestes de destruction.
Toutes ces questions seront envisagées en situation, dans des contextes et des espaces singuliers, où les cultures visuelles, les formes d’expression politique, le rapport au sacré varient profondément.