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Journée d'étude "Le cadeau diplomatique de l'Antiquité à nos jours"

Publié le 7 décembre 2015

Journée d'étude organisée par Marie-Karine Schaub, Maître de conférence en histoire moderne, et Silvia Milanezi, Professeur d'histoire ancienne, membres du CRHEC (UPEC).

Date(s)

le 15 décembre 2015

Lieu(x)
Université Paris-Est Créteil
Mail des Mèches
Maison des Langues
Rue Poète et Sellier
94010 Créteil
> Plan d'accès
Présentation
L’étude du cadeau diplomatique s’inscrit dans un questionnement renouvelé du fait diplomatique, qui cherche à rendre leur épaisseur à tous les aspects d’une activité multiforme, ses structures, les individus qui s’en emparent et ou ses détails les plus infimes.

Depuis qu’il existe des relations entre les groupes humains, elles s’accompagnent de l’échange de présents. L’expression de relation diplomatique englobe ici les relations entre les Etats, telles qu’elles ont pu se mettre en place entre la fin du Moyen Âge et la première modernité européenne, mais aussi les relations entre groupes d’individus, villes, provinces ou même des individus lorsqu’ils représentent des entités collectives.

L’échange de présents est un geste dont l’efficacité principale est de permettre la communication et d’ouvrir la possibilité d’une interaction. En ce sens, il doit être rattaché à la problématique de l’hospitalité. Mais il a également une forte charge symbolique. C’est par ce geste que l’on signifie l’effectivité et surtout la nature de la relation : c’est un moyen concret de s’assurer un appui ou une alliance, mais aussi de conclure une négociation ou encore d’affirmer son hégémonie sur son interlocuteur.

Opérateur politique, l'échange de présents accompagne le passage de la guerre à la paix et parfois, lorsqu’il est refusé, le passage de la paix à la guerre. Dans le premier processus, il vient, symboliquement remplacer la violence de la guerre. On est libre d’accepter ou de refuser un don mais, lorsqu’on l’accepte, on accepte tacitement l’alliance qui l’accompagne. Le refus de l’alliance symbolisée par le don conduit souvent à la guerre.

Le don représente une dépense pour le donateur, mais ce dernier est en droit d’attendre quelque chose en retour : un don, l’acceptation de l’alliance, la conclusion d’une négociation, etc….Le fait de donner engage le donateur tout autant et peut-être même plus celui qui reçoit le don. L’étude de l’échange de cadeaux révèle donc la part essentielle de l’interaction personnelle au sein des échanges diplomatiques.

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Organisation
Marie-Karine Schaub, Université Paris-Est Créteil, CRHEC
Silvia Milanezi, Université Paris-Est Créteil, CRHEC
Contact :