TESSON Marine

Constantina, fille de l’Empereur Constantin, est une princesse impériale de la première moitié du IVe siècle. Sa trajectoire l’emmène à travers différents espaces de l’Empire, de Constantinople à Rome, mais aussi à Sirmium en Illyrie et à Antioche, au gré des déplacements de ses parents, de ses mariages et de son veuvage. Par sa fondation pieuse de la basilique de Sainte-Agnès à Rome, elle inscrit spatialement son souvenir en Italie.

L’objet de cette étude est de déterminer l’exceptionnalité ou l’originalité de ce parcours. On peut considérer l’originalité de son parcours, car elle connaît une trajectoire individuelle et appartient à une élite restreinte du sommet de l’Empire, dont l’existence n’est pas celle du commun de ses habitants, mais aussi la représentativité, par un parcours qui n’est pas si différent de nombre de princesses impériales, entre soutien aux politiques dynastiques et assistance de son second époux dans le gouvernement d’Antioche. Si l’exemplarité lui est finalement refusée par les historiens romains qui font son portrait, la faible postérité de ces auteurs dans l’Antiquité tardive et le Moyen Âge font finalement sombrer dans l’oubli la femme politique qu’est Constantina.
Au contraire, l’hagiographie, modifiant radicalement sa personnalité et son parcours pour en faire une sainte romaine, lui assure une postérité réelle mais en déformant notablement la vérité historique.

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Constantina, daughter of the Emperor Constantine, is an imperial princess of the first half of the fourth century. Her career leads her in different places of the Empire, from
Constantinople to Rome, but also in Sirmium in Illyria and in Antioch, according to the moving of her parents, her marriages and her widowhood. Christian, she founds the basilica of Saint Agnes in Rome, performing spatially her memories.

This study deals with deciding the representativeness or originality of her career. I could consider the originality of her path,
because she knows an individual career which influences Roman politics. More, she takes part of a restraint elite in the summit of the power. But she is also representative: her career and her actions are similar as some of other imperial princesses, between support to dynastic politics and support to her second husband to govern Antioch. At the end, if the exemplarity is refused to her by the Roman historians who deal about her, the lack of posterity of these authors leads to oblivion the political women Constantina. On the contrary, the hagiography, changing radically her personality and career makes her a Roman saint, assuring her a true posterity without historical veracity.